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The Alternative 2030 Project ou comment nous voulons changer le monde

Bientôt 15 ans que notre organisation a vu le jour et plus les années passent, plus nous nous posons des questions sur l’évolution du digital (on disait l’IT avant, et bien plus avant encore, juste l’informatique).

Il y a 15 ans il fallait que ça marche. Nos clients nous appelaient à l’aide et nous exposaient des situations plus ou moins complexes, qui partageaient souvent les mêmes facteurs aggravants : absence de pilotage, pas de lien entre la vue business et la vue technologique, pas ou peu de sécurité et j’en passe. C’était facile pour nous de les prendre par la main et de les aider à gravir les quelques marches, plus ou moins hautes, qui les séparaient d’une situation saine. Et c’est ce que nous faisions avec passion jour après jour.

Il y a 10 ans il y a eu la fameuse crise, que dis-je, le cataclysme financier, qui est passée par là tel un tsunami qui a  changé la manière de travailler en poussant un peu plus le monde vers le low cost, le très rapide voire l’éphémère. Après tout, nous venions de voir que personne n’était maître à bord et que personne n’était éternel. Qu’il y avait bien plus de tricheurs que nous ne le pensions et qu’ils pouvaient être partout. La conclusion devait profondément s’imprimer dans les esprits : tout peut s’arrêter suite au battement d’ailes d’un papillon, souvent irresponsable, de l’autre côté du monde alors pourquoi s’ennuyer à faire de son mieux ?

Et puis une autre crise nous a frappés, bien plus grave encore, celle du réchauffement climatique. En cette fin d’année 2017 et quelques jours à peine après le démarrage de la COP23, nombreux sont ceux qui crient haut et fort à qui veut bien les entendre, que notre espèce a déclenché une sixième extinction massive de toute vie sur Terre. Et celle-ci va bien plus vite que toutes les extinctions précédentes. Comparé à l’échelle de temps de notre planète c’est réellement catastrophique et il n’y a plus lieu de polémiquer. Quel est le rapport avec le digital ? Je vais vous donner quelques chiffres :

Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), l’envoi des courriers électroniques d’une entreprise de 100 personnes représente chaque année 13,6 tonnes de CO2, soit 14 allers-retours Paris-New York !

Selon le rapport Clicking Clean publié le 10 janvier 2017 par Greenpeace, le secteur informatique représente aujourd’hui environ 7 % de la consommation mondiale d’électricité. Et en 2020 le trafic internet mondial pourrait avoir triplé.

Le décor est planté et que fait l’homme pendant ce temps ? Il souffre ! Les études sont unanimes, nous n’avons jamais autant souffert qu’aujourd’hui : en France c’est un travailleur sur deux qui se plaint de ses conditions de travail et qui fait le lien entre son stress et son job. Angoisse, stress, fatigue physique et psychique, qui de plus en plus fréquemment mènent au phénomène de burn-out, voire pire. Beaucoup de ces études pointent du doigt le digital comme un des facteurs aggravants de ce malaise. Et ça ne date pas d’hier, lisez ce rapport du Sénat daté de 2010. Nous partageons leur avis.

Alors pourquoi je vous parle de ça ? Et bien tout simplement parce que je ressens au fond de moi, depuis plusieurs années, la sensation de faire partie du problème. Et une bonne partie de mes collaborateurs pensent la même chose. C’est vrai quoi, nous aidons nos clients à développer leur digital en ajoutant sans cesse de nouveaux équipements, des réseaux, des antennes, des terminaux mobiles, des serveurs, des ordinateurs, des objets connectés et autres gadgets à l’utilité parfois douteuse. Et quand on n’ajoute pas, on remplace dans des cycles très courts, car trois, quatre ou cinq ans, c’est quoi d’autre qu’un temps court ? Surtout lorsque l’équipement remplacé pouvait encore faire le job. “Mais ce n’est pas grave” me répondra le financier, “c’est amorti !” Ou encore “de toute manière on ne pouvait plus faire les mises à jour pour rester compatible avec les nouveaux logiciels”. Merci l’obsolescence programmée… Les générations futures apprécieront notre intelligence des affaires et de la gestion des ressources.

À force d’être torturé par cette injonction paradoxale que j’avais moi-même créée en choisissant de faire ce métier, j’ai décidé de changer la donne. D’abord chez nous, au sein d’OM Conseil. C’était il y a six ans, fin 2011, lorsque je décidais de me faire aider par un coach pour dirigeants. Merci à toi Philippe, tu m’as ouvert les yeux et aidé à prendre la bonne voie. Tu m’as fait comprendre combien l’égo est limitant. C’était il y a cinq ans, en 2012, quand grâce à toi Philippe, j’ai lancé notre programme de libération pour remettre l’humain au centre de nos préoccupations. Choix qui a sauvé notre entreprise. Je suis devenu un nain qui sait s’assoir sur des épaules de géants.

Depuis notre rêve s’est clarifié, notre travail fera sens. Nous nous sommes engagés pour nous et les générations futures. Avons-nous laissé tomber nos anciens métiers ? Non ! Loin de nous cette idée, ces métiers nous font vivre, et nous leur intégrons jour après jour, au coeur de leur ADN respectif, cette vision pleine de bon sens, et ça marche.

Notre rêve paraît fou parce qu’inaccessible. Nous l’entendons dire à tout bout de champ. Mais nous y croyons. Une légende amérindienne raconte que lors d’un incendie un colibri allait chercher, goutte après goutte dans son bec, de quoi éteindre le brasier. Les autres habitants de la forêt, qui étaient restés jusque là simples spectateurs, l’ont questionné pour savoir pourquoi il s’agitait à ce point, lui ont dit que ça ne servait sans doute à rien. Le colibri répondit : “Je le sais, mais je fais ma part.” Chez OM Conseil, nous avons, nous aussi décidé, comme ce colibri, de faire notre part.

Alors, de quoi s’agit-il ?

Nous souhaitons qu’en 2030 tous nos clients deviennent utilisateurs de systèmes d’information à bilan carbone nul, bons pour leur santé, pour leur porte-monnaie et surtout bons pour leurs enfants. Et nous appelons ce rêve “Alternative 2030”.

Si vous vous sentez appelé par notre rêve, si vous avez une expertise à partager, si vous souhaitez contribuer ou juste en savoir plus. N’hésitez pas. Contactez-nous. Plus nous serons nombreux et plus ça sera facile.

Olivier Maréchal

Entrepreneur Responsable